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HISTOIRE
DE L’ÉGLISE DE BOURGUENOLLES
Source:
Association de Sauvegarde et de Valorisation
du Patrimoine en Val de Sienne. Jacky
Brionne.
Notre église est placée sous la protection de saint
Barthélemy.
L’édifice est une reconstruction des temps modernes dont la
porte ouest de la chapelle sud porte le millésime de
l’année « 1762 ». Elle a été bâtie en deux campagnes
distinctes :
- La nef et la tour ne présentent pas les mêmes
caractéristiques d’assemblages du chœur et des chapelles.
- Les clefs des arcs des fenêtres sont différentes
(saillants ou non).
Nous ignorons ce qui a pu justifier une reconstruction
intégrale de l’église de Bourguenolles alors que l’évêque
d’Avranches ne fait aucune allusion à un quelconque mauvais
état de l’édifice en 1749.
Rien n’évoque l’ancienne église, hormis (peut-être) une
piscine aux ablutions trilobée gothique et un fragment de
croisillon de pointe de rampant conservés dans la
sacristie.
Sous l’Ancien Régime, la paroisse relevait du diocèse
d’Avranches et du doyenné de Tirepied. Le curé percevait la
moitié des grosses dîmes de la paroisse auxquelles
s’ajoutaient les dîmes vertes et les menues. L’Abbesse et
les religieuses de l’abbaye Sainte Trinité de Caen
percevaient l’autre moitié. Le chanoine de la prébende de
Noirpalu percevait quant à lui les 2/3 des grosses dîmes
calculées sur 180 vergées de terre. Le curé de
Bourguenolles percevait un revenu de 429 livres et 8 sols
en 1726 avec lequel il subvenait à l’entretien du vicaire
pour 150 livres par an et attribuait 55 livres par an à
l’entretien des parties du chœur lui incombant. Les
archives sont quasi inexistantes. Monseigneur César Le
Blanc vint faire une visite épiscopale le 9 juillet 1721en
présence de maître Robert Lechartier, curé titulaire (le
manuscrit n’a pu être lu). Monseigneur Durand de Missy fera
sa visite épiscopale le 13 septembre 1749. Louis Duval
était vicaire et maître d’école. Il y avait 325 communiants
dans la paroisse cette année-là (il y en avait 300 en
1726).
Un document en date du cinq juillet 1780 précise que «
l’église de Bourguenolles ayant été rebâtie en entier
l’année dernière quant à la nef et à la tour il a été
procédé à y établir trois cloches au lieu de deux qui y
étaient cy devant, la troisième ayant été donnée par feu
discrète personne Martin Olivier Besnier, curé de cette
paroisse et lesdites cloches ayant été fondues et mises en
état, elles ont été ce jourd’huy bénies nommées dans la
forme ordinaire, la seconde par vénérable et discrète
personne Claude Emmanuel Mariette, prêtre bachelier en
théologie de la faculté de Paris et chanoine en l’église
cathédrale d’Avranches ainsi qu’il est porté sur la dite
cloche et par le sieur Mariette a été fait présent à la
sacristie de ladite église d’une aube de toile d’Hollande
et de mousseline brodée cedit jour », suivent les
signatures.
Le trésor avait donné 1805 livres pour la reconstruction de
la nef qui fut bâtie avant la tour (document non retrouvé).
Le texte confirme bien que la nef et la tour ont été bâties
en 1779 et que trois cloches furent hissées dans le clocher
parmi lesquelles se trouvaient deux cloches plus anciennes.
Maître Olivier Besnier, le curé bâtisseur de Bourguenolles
âgé de 70 ans mourut à la maison curiale le mercredi 17
novembre 1779. Son corps fut inhumé dans le chœur de
l’église de cettedite paroisse de Bourguenolles par
discrète personne maître Alexis Pierre Gouin, curé de la
Lande d’Airou au diocèse de Coutances.
La bénédiction du chœur et des chapelles fut faite le 14
novembre 1762.
Voici le texte, je cite « le dimanche quatorzième de
novembre de la présente année fut faite la bénédiction de
cette église par maître Jean Olivier Besnier, curé de la
Lande d’Airou, assisté de Me François Navet curé de
Rouffigny, Me Robert Herbert curé de Champrépus, Me Nicolas
Chapel prêtre de Saint Méloir diocèse de Saint Malo, Me
Gilles Pépin vicaire de cette paroisse, Me Pierre Legrand
prêtre de cette paroisse, Me Guillaume Leronseur diacre de
La Lande d’Airou, Me Gabriel Faguaire diacre de la paroisse
de Brécey et résidant en la paroisse de Noirpalu, et de
nous Olivier Besnier pourvu du pouvoir de bénir ou de faire
bénir par qui bon nous semble ladite église de la part de
Monsieur l’abbé de Conttrissson doyen de l’église
cathédrale d’Avranches et grand vicaire de monseigneur
l’évêque, ont été présents à la dite bénédiction maître
Claude du Bois Adam écuyer sieur du Tertre et maître
Alexandre du Boisadam écuyer capitaine d’invalide qui ont
signé avec les sieurs ecclésiastiques ci-dessus nommés et
nous Besnier, curé de La Lande d’Airou ».
Une autre bénédiction eut lieu le 07 novembre 1771. Je cite
le document « le septième jour de novembre de la présente
année a été faite en cette église la bénédiction des
statues posées à la contretable du chœur, savoir du Christ
attaché à la croix, de saint Barthélémy patron de cette
paroisse, saint Nicolas, la sainte Vierge, saint Jean et
sainte Madeleine. Ladite bénédiction faite par Me Robert
Herbert curé de Champrépus assisté de messieurs Gouin curé
de La Lande d’Airou, Givet curé de Rouffigny, Faguaye curé
de Noirpalu, Lethar curé de La Mouche et de messieurs leurs
vicaires et de nous Olivier Besnier curé de cette paroisse
».
L’église eut à souffrir pendant la révolution où l’on
s’attaqua au décor peint qui se présentait sous la forme
d’un grand rideau placé sur le pignon du choeur au-dessus
de l’autel majeur. Toutes les fleurs de lys en furent
effacées. Jean Michel Tétrel fut curé constitutionnel entre
1792 et 1794. Louis Pierre Godefroy assura la charge
vicariale.
Elle fut rendue au culte le (février ou août) 1800 en
présence de Gilles Chapel .