Pendant longtemps, à
Bourguenolles, comme dans toutes les communes rurales de la
région, l’habitat était très dispersé. Chaque
« village » ou hameau ne comprenait jamais plus
de quatre ou cinq maisons. Chacun de ces hameaux ou
villages et même les fermes isolées avait un nom; chez
nous : Le Tertre, l’Epine, La Josserie, Les Feux, La
Landrière, La Bourguenottière, La Courandière, La Loge
Guilbert, La Fauvelière, etc. Ces hameaux étaient souvent
très anciens comme en témoigne la Carte Cassini
(1733-1812).
.
Mais beaucoup de ces villages
ont disparu au XXe siècle du fait de l’exode rural. En
1893, en effet, on signalait l’existence des
« villages » suivants, dont certains étaient déjà
inhabités et même détruits à cette époque :
Le Bourg, le Village-Boutry, la Goutelle, la Provostière,
les Doireaux, le Tertre, la Bourlière, la Piganière
(inhabité en 1893), la Landrière, la Pinsonnière, la
Caurandière, la Gislière, le Trait-Aulnay, le Bouillon, la
Bougnottière, la Frogerie, le Petit-Trait, les Faix, la
Maheudière, la Béneurté, le Genestel, la Chapelière,
l’Epine, le Rocher, la Huverie, le Village-David, la
Gauterie, la Ménardière, la Fauvellière, les Bois, le
Hamel-Legrand, la Josserie, la Loge-Guibé, la Chevaucherie
(détruit, en 1893), la Fosse, la Meneurté (détruit, en
1893), la Chauvinière, le Val, la Freslière, le
Bois-St-Jean, la Jannaye.
Comme
on peut le constater, bon nombre des noms de ces villages
ont pour origine le nom d’un ancien propriétaire (La
Josserie, de « Josse », la Ménardière, de Ménard,
le Village « David, par exemple).
Liée
à l’exploitation et au domaine agricole, la résidence de
chaque habitant était naturellement connue de tous et ne
changeait éventuellement qu’à chaque
génération.
De ce fait, tout le monde se connaissait et pouvait
renseigner celui qui cherchait quelqu’un.
Mais
depuis quelques années, une population nouvelle est venue
s’installer dans notre village. Les hameaux ont grossi,
regroupant parfois plus de vingt maisons. Pas seulement du
fait de la venue de « Parisiens», mais aussi, et
surtout en raison de la venue d’ habitants des autres
communes de la Manche ou de Normandie, rurales ou urbaines,
car la vie moderne a entraîné de nombreux déménagements et
les amis et parents n’habitaient plus obligatoirement dans
la commune ou les communes voisines.
Pour
permettre aux visiteurs, livreurs, médecins, etc. de s’y
retrouver, il a donc été nécessaire d’installer une
signalisation.
Dans
certaines régions, des plans ont été installés aux
principaux carrefours et embranchements.
À
Bourguenolles, il y a quelques années, la Municipalité a
préféré donner un nom aux principaux chemins et routes, en
général le nom du village le plus important situé sur son
parcours.
Vous
trouverez ci-dessous un tableau de toutes les voies ayant
un nom et les villages desservis. Il faudrait bien entendu
ajouter toutes les voies privées ou communales desservant
chaque maison. Cela ferait quelques kilomètres de plus.
Chacun des foyers de Bourguenolles (environ 140 au
total) se trouve donc desservi par plus de 120 mètres de
voies communales ou départementales.
Certes,
moins de la moitié de cette voirie est à la charge directe
des habitants, mais la partie départementale est financée
par les Manchots, espèce dont nous faisons
partie...
Ce
n’est pas en effet, un cas particulier dans la Manche,
département qui se distingue par la longueur de son réseau
routier rapporté au nombre des habitants.
Attention à la dénomination des
voies:
-
Routes : s’il s’agit d’une voie départementale (en
jaune),
-
Rue : s’il s’agit d’une voie communale (en
vert).
Maintenant, au travail! Zoomez sur cette carte récente,
retrouvez tous nos villages, et notez ceux qui ont disparu
depuis 1893: